INITIATIVES ET PROGRAMMES DE LUTTE CONTRE LE CANCER
14 CANCER CONTROL FRANCOPHONE 2021
Programme rétinoblastome 2019-
2028 en Afrique subsaharienne
K ASSANI (SUR LA PHOTO), ALLIANCE MONDIALE CONTRE LE CANCER (AMCC), INSTITUT CURIE, PARIS; GROUPE FRANCO-AFRICAIN
D'ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE (GFAOP); L DESJARDINS, ALLIANCE MONDIALE CONTRE LE CANCER (AMCC), INSTITUT CURIE, PARIS;
INSTITUT CURIE, PARIS; F TRAORÉ, ALLIANCE MONDIALE CONTRE LE CANCER (AMCC), INSTITUT CURIE, PARIS; GROUPE FRANCOAFRICAIN D'ONCOLOGIE
PÉDIATRIQUE (GFAOP), GUSTAVE ROUSSY, VILLEJUIF; CHU GABRIEL TOURÉ, BAMAKO; F SYLLA, ALLIANCE
MONDIALE CONTRE LE CANCER (AMCC), INSTITUT CURIE, PARIS;GROUPE FRANCO-AFRICAIN D'ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE
(GFAOP), GUSTAVE ROUSSY, VILLEJUIF; NSTITUT D'OPHTALMOLOGIE TROPICALE DE L'AFRIQUE, IOTA, BAMAKO; A TALL, INSTITUT
D'OPHTALMOLOGIE TROPICALE DE L'AFRIQUE, IOTA, BAMAKO; P SIRIGNANO, ALLIANCE MONDIALE CONTRE LE CANCER (AMCC),
INSTITUT CURIE, PARIS; I MAGASSA, INSTITUT D'OPHTALMOLOGIE TROPICALE DE L'AFRIQUE, IOTA, BAMAKO; PA NDOYE, GROUPE
FRANCO-AFRICAIN D'ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE (GFAOP), GUSTAVE ROUSSY, VILLEJUIF; FB DIAGNE, GROUPE FRANCO-AFRICAIN
D'ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE (GFAOP), GUSTAVE ROUSSY, VILLEJUIF; HÔPITAL ARISTIDE LE DANTEC, DAKAR; R BÉRÉTÉ, GROUPE FRANCOAFRICAIN D'ONCOLOGIE
PÉDIATRIQUE (GFAOP), GUSTAVE ROUSSY, VILLEJUIF;,CHU TREICHVILLE, ABIDJAN; L COUITCHÉRÉ, GROUPE
FRANCO-AFRICAIN D'ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE (GFAOP), GUSTAVE ROUSSY, VILLEJUIF; CHU TREICHVILLE, ABIDJAN;
G CHENGE, ALLIANCE MONDIALE CONTRE LE CANCER (AMCC), INSTITUT CURIE, PARIS; GROUPE FRANCO-AFRICAIN D'ONCOLOGIE
PÉDIATRIQUE (GFAOP), GUSTAVE ROUSSY, VILLEJUIF; LINIQUES UNIVERSITAIRES DE LUBUMBASHI, LUBUMBASHI; R LUKAMBA, GROUPE
FRANCO-AFRICAIN D'ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE (GFAOP); GUSTAVE ROUSSY, VILLEJUIF, LINIQUES UNIVERSITAIRES DE LUBUMBASHI,
LUBUMBASHI ET P BEY, ALLIANCE MONDIALE CONTRE LE CANCER (AMCC), INSTITUT CURIE, PARIS
Historique
En 2010, Pierre Bey et Laurence Desjardins, s'appuyant
sur l'exceptionnelle compétence de l'Institut Curie à Paris,
centre de référence national français pour la prise en
charge globale des enfants atteints de rétinoblastome, ont
décidé de proposer un programme de soutien aux équipes
subsahariennes francophones. Ce programme s'appuyait
sur les unités africaines soutenues par le Groupe FrancoAfricain d'Oncologie
Pédiatrique (GFAOP) après identification
d'ophtalmologistes volontaires.
C'est ainsi qu'a été élaboré, courant 2011 avec l'équipe
de Bamako, le Dr Fousseyni Traoré, onco-pédiatre au CHU
Gabriel Touré (responsable du comité rétinoblastome dans le
GFAOP) et le Pr Fatou Sylla, ophtalmo-pédiatre de l'Institut
d'Ophtalmologie Tropicale de l'Afrique (IOTA), un programme reposant sur la formation d'ophtalmologistes, de pathologistes,
d'ocularistes pour la confection de prothèse, et aussi sur la
promotion du diagnostic précoce.
Ce programme, intitulé « Rétinoblastome en Afrique
subsaharienne : un programme pour développer le diagnostic
précoce, l'accès aux traitements et la réhabilitation dans les pays
francophones subsahariens » a été mis en œuvre successivement
à Bamako (Mali en novembre 2011), Lubumbashi (RD Congo
en novembre 2012), Dakar (Sénégal en novembre 2013),
Abidjan (Côte d'Ivoire en décembre 2013) et Antananarivo
(Madagascar en décembre 2014), soutenu par « Rétinostop»
(association française de parents d'enfants atteints de RB,
https://www.retinostop.org/), le ministère de la santé français,
puis par la Fondation Sanofi Espoir à travers 3 programmes
successifs dans le cadre de « My Child Matters »: 2013-2015
Le rétinoblastome (RB) est le cancer de l'œil le plus fréquent chez l'enfant. Environ 8 000
nouveaux cas surviennent chaque année dans le monde. Le strabisme et la leucocorie sont les
signes précoces les plus courants de la maladie. Sa prise en charge est codifiée et le taux de
guérison avoisine 100% dans les pays à haut revenu. Cependant, dans les pays à faible revenu,
dont la majorité se trouve en Afrique subsaharienne avec au moins 1 500 nouveaux cas chaque
année, le diagnostic est souvent fait à un stade très avancé avec un taux de guérison estimé à
moins de 30%, voire moins de 20% (1,2).
Devant cette disparité, plusieurs projets et programmes ont été développés pour aider à
améliorer le taux de guérison du RB en Afrique subsaharienne (1,3,4).
A notre connaissance, le programme RB 2019-2028 est une opportunité unique en son genre
car il permet d'appuyer sur une longue période, 10 ans, les efforts d'amélioration d'un diagnostic
précoce et donc du taux de survie dans les pays subsahariens francophones, dans certains
pays anglophones et lusophones. Il reste avant tout spécifique du RB dans ses aspects d'accès
rapide aux traitements, y compris conservateurs, de formation des acteurs et de réhabilitation
prothétique après énucléation.