FACTEURS DE RISQUE
40 CANCER CONTROL FRANCOPHONE 2021
parfois 10% du poids corporel (1). Il est alors préférable
d'utiliser d'autres paramètres anthropométriques comme le
périmètre du bras ou l'épaisseur du pli cutané tricipital (6).
Le périmètre brachial est donc recommandé dans ces
situations et sa prise régulière pourrait aider à prévenir un
retard de croissance chez l'enfant atteint de tumeur solide
(8,11). Les critères biologiques pour l'évaluation nutritionnelle,
notamment le dosage du taux de pré albumine, sont discutés
mais il n'y a pas de consensus et leur pratique au quotidien
n'est pas courante (1,13). L'évaluation de la croissance est
donc l'outil le plus utile pour définir l'état de santé et l'état
nutritionnel d'un enfant atteint de cancer 1,13). Elle doit être
réalisée le plus tôt possible et répétée régulièrement afin
d'adapter la prise en charge nutritionnelle. Dans cette étude,
la majorité des patients provenait de milieu socio-économique
défavorisé. Selon la littérature, dans les pays à revenu faible ou
Tableau 1: Caractéristiques générales des patients
Variables Effectifs %
Sexe Féminin 8 50
Masculin 8 50
Age 6 à 23 mois 5 31
24 à 35 mois 5 31
36 à 59 mois 6 38
Signes Leucocorie 5 31
révélateurs Masse abdominale 4 25
des cancers Adénopathies 2 13
Céphalées 1 6
Douleur abdominale 1 6
Fièvre 1 6
Strabisme 1 6
Vomissement 1 6
Périmètre < 115 mm 6 38
brachial ≥ 115 à < 125 mm 7 44
≥ 125 mm 3 19
Rapport < -2> -3 Z score 6 38
poids /taille < -3 Z score 6 38
Z score normal 4 24
Type de Malnutrition modéré 6 37
malnutrition Malnutrition sévère 10 63
Tableau 2: Répartition des patients selon le type de cancer
Types de cancer Effectifs n(=16) %
Rétinoblastome 6 38
Leucémie 3 19
Néphroblastome 3 19
Médulloblastome 2 13
Lymphome de Burkitt 1 6
Hépatoblastome 1 6
Tableau 3: Répartition des patients selon l'évolution
L'évolution Effectifs %
Absence de rémission 10 63
Rémission complète 6 38
Abandon de traitement 3 19
Perdu de vue 1 6
Décès 7 44
intermédiaire, les décès évitables dus aux cancers
de l'enfant résultent d'une absence de diagnostic,
d'un diagnostic erroné ou tardif, de difficultés
d'accès aux soins, de l'abandon du traitement, de
la toxicité des traitements et de taux de rechute
plus élevés (3,16,17). La plupart des enfants étaient
sous allaitement maternel exclusif jusqu'à l'âge de 6
mois (94%). Selon des chercheurs suédois, il n'existe
aucune relation entre la durée de l'allaitement et la
survenue d'un cancer pédiatrique ; mais des études
plus récentes précisent que l'allaitement avait un
effet protecteur contre certains types de cancer
pédiatrique (neuroblastome, leucémie) (18,19). Des
auteurs indiens affirment même que le taux élevé
d'allaitement au sein pourrait expliquer la faible
incidence du cancer pédiatrique dans leur pays (20).
La malnutrition et le cancer rendent les enfants
plus vulnérables aux infections. Les cancers et leur
traitement sont sources de complications digestives
(nausées, vomissements, diarrhée, occlusion) ou
extradigestives (douleurs, anorexie, asthénie)
favorisant la dénutrition.
La nutrition est un élément fondamental
des soins aux patients pédiatriques atteints de
cancer. Une nutrition adéquate et appropriée est
nécessaire pour maintenir une croissance et un
développement optimaux. Une nutrition adéquate
est susceptible d'améliorer la survie, de réduire la
toxicité et d'améliorer la qualité de vie (14).
Les principaux types de cancers diagnostiqués
dans cette étude étaient le rétinoblastome, la
leucémie et le néphroblastome. Ces résultats
dépendent en partie de la méthodologie adoptée.
Selon la littérature, la proportion de patients
souffrant d'insuffisance pondérale varie considérablement en
fonction du type de cancer (14,23). En oncologie, les enfants
à haut risque de malnutrition sont ceux atteints de tumeurs
solides (la tumeur de Wilms ou le neuroblastome), de cancers
métastatiques ou de cancers traités par une chimiothérapie
intensive (6,14,23). Par contre, la prévalence de la dénutrition
est beaucoup plus faible chez les enfants atteints de leucémie
aigüe lymphoblastique et de lymphome de Hodgkin (9,14).
Dans l'étude de Murphy et al, les enfants atteints de tumeurs
hématologiques avaient tendance à l'obésité due à la
corticothérapie (9).
Dans cette étude, la prise en charge nutritionnelle avait
consisté essentiellement à la prise d'aliments thérapeutiques
(lait thérapeutique et Plumpy-Nut).
Il n'existe pas de protocole ou de méthodologie rationnelle
pour l'évaluation et le traitement des problèmes nutritionnels,