DIAGNOSTIC
48 CANCER CONTROL FRANCOPHONE 2021
J LAM4 : LAM myélomonocytaire
J LAM5 : LAM monoblastique
J LAM6 : érythroleucémie
J LAM7 : mégacaryoblastique
Les données collectées ont été saisies puis analysées sur
Excel 2016.
Résultats
De 2015 à 2019, 1301 myélogrammes ont été réalisés, soit une
moyenne de 261 myélogrammes par an concernant au total
1269 patients âgés de 1 mois à 92 ans. Les adultes ont constitué
56,2% de l'effectif et le sexe féminin, un peu plus de la moitié de
l'effectif (51,5%). Les demandes provenaient essentiellement
du service d'oncologie pédiatrique (figure 1).
Les indications du myélogramme sont dominées par la
découverte d'un syndrome tumoral à type d'adénopathies
superficielles ou profondes associées ou non à une
splénomégalie voire une hépato-splénomégalie. Ce syndrome
tumoral, rarement isolé, s'accompagnait d'un syndrome
d'insuffisance médullaire clinique et/ou biologique. L'anémie
normochrome, normocytaire et arégénérative, associée à
une thrombopénie et la découverte de blastes circulants à
l'hémogramme, a constitué le premier motif de réalisation du
myélogramme.
Chez les enfants, la découverte fortuite lors d'un
hémogramme, d'une hyperleucocytose ou de blastes circulants,
a été une fréquente circonstance évocatrice de leucémie.
La première pathologie mise en évidence à l'issue de l'examen
des frottis médullaires a été la leucémie aigüe, qui représentait
1/3 des moelles pathologiques.
Au total, 311 diagnostics cytologiques de LA ont été posés.
Il s'agissait de :
J 268 nouveaux diagnostics (LA de novo) dont 154 LAL,
97 LAM et 17 LA non typés. Sur les 154 cas de LAL, la
classification FAB a été précisée chez seulement 37
patients, soit 24% des LAL. Il s'agissait de 14 cas de LAL1,
17 cas de LAL2 et 6 cas de LAL3. Sur les 97 LAM, 57
(58.76%) avaient été classées selon la classification FAB et
la LAM2 était la plus représentée,
J 27 cas de LA secondaires, soit à un syndrome
myéloprolifératif, soit à une dysplasie médullaire primitive,
J 4 cas de rechute après traitement,
J 12 cas de rémission incomplète ou d'absence de rémission
de la LA, objectivée à la fin du traitement d'induction.
Depuis 2012, la mise en place de la cytochimie s'est avérée
nécessaire pour confirmer le type cytologique des LA. Ainsi,
le marquage cytochimique de la myélopéroxydase (MPO),
effectué chez 122 patients entre 2015 et 2019, a confirmé 91
32%
1%
39%
anie ■ Europe ■ Amerique Latine
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Pédiatrie
Néphrologie
Accueil
Dermato
I. curie
Orthopédie
Gastro entérologie
M. interne
Hématologie clinique
Rhumato
Cardiologie
Opthalmo
Maternité
0
50
100
150
200
250
Dysplasie
médullaire
MyélomeSAM Aplasie
ou hypoplasie
médullaire
Métastases
médullaires
LMC
LMC = Leucémie Myéloïde Chronique, SAM = Syndrome d'Activation Macrophagique
Figure 1: Services demandeurs de myélogramme
Tableau 1: Répartition des LA diagnostiquées sur le myélogramme
Pathologies diagnostiquées Effectif
- Leucémies aigues
• De novo
o LAL
LAL1
LAL2
LAL3
Non précisé
o LAM
LAM0
LAM1
LAM2
LAM3
LAM4
LAM5
LAM6
LAM7
Non précisé
o Non spécifié
• Rechute de LAL
• Absence de rémission cytologique
ou rémission incomplète
• LA secondaire
o LMC ou autre SMP
o SMD
cas de LAL et 30 cas de LAM. Une population cellulaire prenant
la coloration à la MPO, associée à une autre population
blastique négative pour la MPO, a été observée chez un patient
faisant évoquer une forme peu différenciée de LAM ou une LA
bi phénotypique.
Les dysplasies médullaires ou myélodysplasie (SMD) ont
constitué le deuxième type d'anomalies cytologiques retrouvé
LAL = Leucémie Aiguë Lymphoblastique, LAM = Leucémie aiguë Myéloblastique,
SMD= Syndrome de Myélodysplasie
311
154
14
17
6
117
97
0
12
29
2
4
6
3
1
40
17
4
12
27
23
4